Depuis près de 20 ans, la sélection des candidats BTP en France devient un enjeu majeur face à la pénurie de main-d’œuvre. Pour répondre à cette demande, le recrutement de travailleurs détachés, notamment en provenance de Roumanie, s’impose comme une solution efficace.
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Une image peu attrayante auprès des jeunes
Les métiers du BTP souffrent depuis plusieurs années d’une perception négative. Un rapport du CREDOC datant de 2005 soulignait déjà ce problème, mettant en avant un manque d’attractivité du secteur malgré une forte demande de recrutement (8 % des offres d’emploi en France à l’époque).
Aujourd’hui encore, les raisons sont similaires : beaucoup de jeunes s’orientent vers ces métiers faute d’autres options, souvent en raison d’un parcours scolaire jugé insuffisant pour poursuivre un cursus classique. De plus, les élèves considérés comme turbulents ou en difficulté scolaire sont souvent orientés vers des formations dans le BTP.
Au-delà de cette orientation par défaut, le secteur du bâtiment souffre également d’une image associée à la pénibilité, aux risques professionnels et à des salaires jugés peu attractifs.
Une formation délaissée et des compétences en recul
L’éducation nationale a longtemps mis de côté les formations aux métiers manuels, ce qui a entraîné une baisse du niveau des jeunes générations dans ces domaines, y compris dans le BTP.
Face à cette réalité, les entreprises du bâtiment éprouvent des difficultés à trouver du personnel qualifié à proximité. Pour y remédier, elles privilégient l’apprentissage afin de former elles-mêmes leurs futurs employés. Certaines revoient aussi leurs critères de recrutement à la baisse, en réduisant les exigences en matière de qualification et d’expérience, tout en offrant des salaires plus attractifs.
Une pénurie de candidats et un choix restreint pour les employeurs
La sélection des candidats BTP est aujourd’hui un défi majeur pour les entreprises du secteur. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’est accentuée avec la crise sanitaire, limitant l’accès aux formations et aux stages. De nombreux jeunes n’ont pas pu supporter les compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail. Par conséquent, les entreprises peinent à recruter des professionnels compétents, ce qui ralentit la réalisation des projets et fragilise le secteur du bâtiment.
En parallèle, la main-d’œuvre étrangère, souvent indispensable pour compenser ce déficit, a été fortement impactée par la fermeture des frontières. Depuis avril 2021, la situation ne cesse de se détériorer, obligeant les entreprises à revoir leurs stratégies de recrutement. Aujourd’hui, 80 % des sociétés du BTP rencontrent des difficultés à embaucher, et un tiers des contrats en alternance n’aboutissent pas. Ainsi, il devient crucial de mettre en place des solutions adaptées pour attirer et fidéliser des candidats qualifiés.
Les métiers les plus touchés par la pénurie
Une enquête de l’Observatoire du BTP révèle que 7 entreprises sur 10 présentent des difficultés de recrutement. Ce chiffre représente une hausse importante en seulement cinq ans. La situation devient préoccupante pour de nombreux métiers du secteur.
Certains postes sont particulièrement en tension et peinent à trouver des candidats qualifiés. Parmi eux, on retrouve les serruriers-métalliers, maçons, couvreurs et carreleurs. De plus, les installateurs d’équipements thermiques, peintres, charpentiers et grutiers sont également concernés. Enfin, le manque de menuisiers aggrave encore les difficultés rencontrées par les entreprises du BTP.
Une main-d’œuvre européenne pour répondre aux besoins
Face à ces difficultés, de plus en plus d’entreprises du BTP se tournent vers des travailleurs qualifiés en provenance d’Europe, notamment de Roumanie. Cette main-d’œuvre présente l’avantage d’être formée, disponible et immédiatement opérationnelle, des atouts de plus en plus rares parmi les candidats en France.
